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Congé et léthargie
Omer Eriksson
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Omer Eriksson
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Mer 12 Jan - 13:09
Jake ₰ Congé et Léthargie


Avachi sur son fauteuil, on pouvait croire que Omer était en proie à l’épuisement, ou à une grande fatigue. Ça n’était pourtant pas le cas. Comme le laissaient deviner les cachets sur le meuble de salon à portée de main, son état limite catatonique était le contrecoup de sa consommation. Il avait pourtant cru avoir traversé le plus dur, après la perte de sa Nina, et le déménagement qu’il refusait de nommer éviction. Le lien ténu qu’il conservait avec sa mère avait survécu. Survivrait probablement toujours, car c’était là l’une des rares valeurs qui subsistaient, parmi toutes celles qu’on avait tenté de lui transmettre.

Le New-Jersiais ne s’était pas rendu au travail, à cause d’un pari stupide. Son orgueil l’avait conduit directement à une rechute. Il avait probablement oublié d’aviser le gérant, ou le propriétaire, ou quiconque, qu’il ne rentrerait pas ce jour-là. De toute manière, au bout de quelques semaines de bons et loyaux services, il avait bien mérité une soirée à lui-même! C’était l’avant-veille, bien qu’il ait quelque peu perdu la notion du temps depuis lors. On ne le blâmerait certainement pas pour quelques heures ratées. Il pourrait toujours arriver plus tard, à la fin de son quart, quand un videur devenait réellement essentiel. À cette réflexion, un sourire germa sur ses lèvres, et il serra le poing, par réflexe, en faisant craquer ses jointures.

Omer n’entendait ni le sifflement qui lui parvenait du carreau fendu de sa chambre, ni le bourdonnement typique des mouches, qui se délectaient des taches verdâtres d’un mac’n’cheese nauséabond qui avait collé au fond du faitout. Il se délectait des derniers moments du bien-être qu’il s’était procuré, alors qu’il sentait s’insinuer autour de lui la lourdeur étouffante d’un monde trop sombre. Il recommençait à sentir la douleur sourde, habituellement indistincte, de ses articulations, et la raideur de ses muscles courbaturés.

La reconnexion avec son corps arrivait au bon moment. Non seulement réalisait-il devoir utiliser la toilette, mais il lui faudrait sortir de sa léthargie pour répondre aux coups sur le battant de la porte. La gorge pâteuse, il grommela une réponse inaudible, mais ne bougea pas immédiatement. De longues secondes plus tard, lorsqu’une deuxième série de coups se fit entendre, il n’en fallut pas plus pour que l’homme caractériel ne réagisse au quart de tour, brusqué par l’insistance et la rapidité avec lesquelles on l’appelait à la réaction.

- Y’a pas l’feu, bordel. J’arrive.

Les rideaux tirés bloquaient la lumière extérieure, lui empêchant de déterminer s’il faisait nuit ou jour. Sans prendre la peine d’enfiler un t-shirt pour couvrir la squelettique vierge à l’enfant qui trônait sur son poitrail, ou le plastron d’encre qui ornaient avec largesse son cou, ni de vérifier l’état de son pantalon de sweat, le turco-américain s’avança vers la porte, la main à nouveau repliée en ce qui s’apparentait le plus à une boule. De l’autre main, il chercha sur le papier défraîchi l’interrupteur. Aveuglé par la lumière, il cligna lourdement d’un œil vitreux, puis il cogna fermement contre la porte.

- C’bon, là?

D’un geste involontairement lent, sa main passa de l’interrupteur au verrou, puis à la poignée de la porte, qu’il ouvrit sur son air hargneux et son biceps contracté.  À n’en pas douter, l’homme aux tatouages était prêt à en découdre.

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Jake Maniglio
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Jake Maniglio
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Mar 18 Jan - 14:51
Une journée de boulot comme une autre pour le barman. Elle n’avait rien de spéciale à vrai dire. En réalité, il pourrait gouter à une vie normale comme ça, avoir juste son job et un train de vie agréable. Quelque chose qui lui fasse oublier cette secrète croisade qu’il menait et dont hélas, il n’a qu’à peine progresser. Voir pas du tout. Il pourrait s’y soumettre, abandonner et mener une existence ordinaire. Mais dès qu’il repensait à sa raison d’être en ville, toute sa motivation revenait encore plus forte qu’avant. Et jusque là, il cachait bien ses dessins derrière son regard et son sourire bienveillant. Les femmes rougissaient devant le beau barman. Les hommes furent charmer aussi devant la sociabilité du loup-garou. Même si certains, voyaient d’un mauvais œil ses conseils, voir ses leçons de moral sur l’alcool, surtout les plus jeune.

Maniglio essuyait les verres durant cette soirée, tâche qu’il répétait tous les jours, pendant que la musique typique des années 70’s raisonnaient entre les murs. On entendait guitare, clavier ou batterie qui faisaient danser leurs parents, où même eux qui sait. Le bar d’ailleurs n’attiraient pas que ceux ayant la nostalgie dans l’âme, Jake avait devant lui des représentants des nouvelles générations, des adolescents qui ont une fascination pour cette époque et venaient voyager dans le temps ici. Alors que Jake finissait donc sa besogne, le patron de l’établissement, l’invita à l’écart pour discuter.

On ne pouvait pas dire que les deux hommes étaient amis, ou s’entendaient parfaitement. Mais ils ne se détestaient pas non plus. Disons que l’un est l’autre se respectaient, et si le boss râlait que son employé ne poussait pas à la consommation même des mineurs, le lycanthrope était un très bon employé, honnête, travailleur sur qui on pouvait toujours compté. En tout cas, cette convocation à l’improviste n’avait pas grand-chose à voir avec le garou.

"Jake ?! T'as des nouvelles d'Omer ?"
"Non patron. Pourquoi vous me le demandez ?"

Il était vrai que le videur semblait s’être absenter un moment, mais Jake le soupçonnait d’être indisposer, du moins malade et qu’il aurait prévenu son employeur.

"Je n’arrive toujours pas à le joindre et ca commence à me les brisés. Pensais à toi car vous êtes proches non ?"
"Pas vraiment non."
"Mais je crois que vous avez bouffer une pizza avec Robyn non ? Et que tu la déjà raccompagner chez lui quelque fois."
"Oui mais ca ne veut pas dire qu’on est amis pour autant."
"Peu importe. J’aimerais que tu ailles lui rendre visite, voir ce qu’il se passe. Je te ferais remplacer t’inquiètes pas. Et prévenir que s’il continue de s’absenter comme ça sans prévenir, ca va mal finir pour lui."

Voila donc pourquoi et comment Jake était partis rendre visite à Omer Eriksson, le videur de la boîte. Comme il l’avait dit, il n’était pas un « ami » de l’humain. Mais il ne le détestait pas pour autant. Et malgré sa froideur, Maniglio ressentait une certaine crainte vis-à-vis de son collègue. Se dire qu’il pouvait avoir des problèmes l’inquiétait un peu. Il alla donc jusqu’à son appartement, toujours ca veste de motard sur le dos et frappa. Il voulu faire abstraction à l’idée d’être à Dream City. Un nom qui faisait rêver, mais qui n’avait rien d’un rêve. Ce quartier malfamé renfermait ce qu’il y avait de pire en ville. Comment Omer a-t-il put finir ici ? Maniglio avait sa petite idée.

Quand il frappait à la porte, il avait en réponse une voix forte, grave. Cela voulait dire qu’il était toujours vivant et capable de parler et même bouger. Le lycanthrope insista et finalement, il se retrouva devant un Omer torse nu, mais aux muscles crispés, comme s’il était sur le bord de l’explosion. Maniglio ne se laissa pas impresionner et garda tout son sang froid.


"On ma envoyer m’assurer que t’étais encore en vie. T’es pas venu au boulot ce soir et on arrive pas à te joindre." Lui exposa directement Jake la raison de ce dérangement.

Tout à coup, l’air facile du loup-garou devenait plus grave. Ses yeux se plissèrent, ses narines se retroussèrent. Quelque chose lui déplaisait, à cause de ce qu’il voyait et surtout, sentait planer dans l’air et de ce que soufflait son collègue. Il ne prit aucun gant.

"Mais… Tu es défoncer ?!"
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Omer Eriksson
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Omer Eriksson
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Dim 30 Jan - 20:23
Jake ₰ Congé et Léthargie


Omer se décontracta en reconnaissant son collègue. Il ne comprenait pas trop ce que le justicier de la ligue pour la tempérance venait faire chez lui par une telle heure, mais n’interrogea pas, ni ne fit un geste pour inviter son collègue de taf à entrer chez lui. Les explications viendraient certainement d’elles-mêmes, le taiseux le savait d’expérience. Quant à l’invitation, il fallait d’abord la mériter.

Le New-Jersiais n’eut pas à attendre très longtemps pour que le lycanthrope lui déballe la raison de sa visite. On s’inquiétait? Qui était ce on, et pourquoi s’inquiétait-on à ce point de son état? Jake faisait-il partie d’un gang, ou pire d’un culte étrange, et avaient-ils ciblé les pauvre Omer pour une quelconque affaire? Non. Le barman poursuivit, expliquant que ce on était en fait le taf. Jake avait-il pour mission de le ramener bosser ce soir? Dans cet état? Omer ricana entre ses lèvres desséchées et répondit à son collègue.

- Il est quelle heure? J’ai pris une soirée off.

Ce n’était techniquement pas faux. Là où le bât blessait, et peut-être à l’insu du tatoué, c’était qu’il avait obtenu son congé, mais pas les suivants, et définitivement pas celui de ce soir. Était-ce un mensonge si Omer était convaincu d’être dans son bon droit et de n’avoir causé de mal à personne.

Quant à l’affirmation suivante, Omer songea en des termes moins gracieux que s’il n’avait pas été joignable, Maniglio ne se trouverait pas présentement sur le pas de sa porte. La main du consommateur se faufila dans la poche de son sweatpant pour en extirper son portable, qu’il tourna maintes et maintes fois avant de trouver la position normale pour le tenir. Il balança l’appareil téléphonique sous le museau du barman, sans un mot, pour lui signifier qu’ils n’avaient pas dû tenter bien fort de le joindre.

Comme Omer s’apprêtait à souhaiter une bonne soirée – ou journée – à son collègue et à lui fermer la porte au nez, l’organe olfactif se retroussa. Voilà que Jake tirait une drôle de tronche en inspirant par les naseaux. Était-il en train de faire une attaque, ou quelque chose comme? Était-ce même quelque chose qui pouvait affliger les loup-garous? Trop engourdi pour avoir le temps de demander si tout allait bien, Omer fut supplanter de vitesse par son alter-égo. Il était donc en bon état. Tant mieux, car Omer n’avait pas du tout envie de se retrouver avec les urgences sur son palier. Et définitivement pas les flics.

Omer cligna lentement des yeux, ne les ouvrant qu’à demi pour les conserver aussi plissés que suspicieux. C’était donc ça, cette expression étrange? La vérité, c’était qu’il émergeait davantage qu’il n’était défoncé. Si Maniglio n’était pas là, Eriksson serait peut-être en train de se préparer à sa prochaine dose. Où à envisager de prévoir de le faire. Avec une sincérité malfaisante, Omer planta ses yeux dans ceux de son aîné et lui offrit :

- T’en veux?

Joignant le geste à la parole, Omer ouvrit la porte plus largement et se décala pour laisser entrer le prud’homme. Un instant plus tard, il était à nouveau avachi sur son fauteuil, en attendant que Jake ne referme la porte devant ou derrière lui. Ça lui faisait une belle jambe, en réalité, pour autant qu’il n’ait pas à se relever pour fermer lui-même le battant.
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Jake Maniglio
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Jake Maniglio
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Ven 4 Fév - 10:12
Jake n’était jamais aller chez Omer, si ce n’était jusqu’à l’entrée de son immeuble. Le lycanthrope n’était pas curieux de fouiller l’intimité de ses collègues. Et quand il était arrivé, il pensait trouver un lieu de vie classique sans plus. Mais là, c’était plutôt la mauvaise surprise. L’odeur, la vue, tout indiquait l’évidence même du loisir de l’humain. Et le loup ne pouvait s’empêcher d’exprimer une mine réprobatrice. Il fut au courant des petits soucis d’Omer, et si son caractère restait fidèle, il eut cru comprendre que tout était fini et que le videur s’en était sortie. Ils n’étaient pas amis loin de la, mais cela n’empêchait pas Maniglio de se réjouir quand un inconnu ou un collègue lui rapportait vaincre ses démons.

"Une soirée off ? Sans prévenir le boss ? Malin." Lui répondit-il ironiquement mais toujours avec ce ton grave.

Leur employeur était un homme trop bon au final, car déjà qu’il acceptait avoir un barman moralisateur qui encourageait à ne pas se souler, s’il ne renvoyait pas ce videur drogué de suite pour ne pas avoir donner de nouvelles, alors cet homme n’était pas comme l’aurait imaginer Jake.

Omer attrapa son téléphone comme pour vérifier ses messages. Et il eut le culot de l’agiter sous le museau du lycanthrope pour se moquer. Que ferait une personne sensé ? Se prendrait-elle la tête à venir au secours d’Omer ou bien le laisserait-il se débrouiller dans ses problèmes ? Il suffirait juste de faire un rapporter au patron et le laisser gérer ça. Et si Omer finissait virer, tant pis pour lui, ce sera de sa faute, pas celle du barman. Logique après tout. Cependant, Jake n’avait pas l’âme d’abandonner qui que ce soit. S’il était tenter de franchir le seuil de la porte pour ne plus jamais se retourner, une petite voix lui disait dans sa tête "Vas-tu laisser tomber encore quelqu'un ? Te faut-il une mort de plus sur la conscience car tu ne l'auras pas sauver alors que là tu as l'occasion ?"

La conscience était une amie bien cruelle, qui vous faisait facilement culpabiliser que vous soyez fautif ou non. Cela remontait il y a des années peut-être, mais était encore frais dans les souvenirs du lycanthrope. C’était comme si sa vie était au ralentit, et que les erreurs qu’ils se désignait coupable, ne le lâchaient pas depuis tout ce temps. Mais là, ce n’était pas différends ? Le loup-garou ne voulait pas juger aussi facilement les gens.

Omer invita Jake à rentrer mais aussi à consommer avec lui. Le loup-garou le regarda durement, décelant dans le regard de l’humain, une étincelle mauvaise comme s’il était posséder par le démon du vice. Si le lycanthrope accepta d’entrer dans cette appartement puant la drogue, ce n’était pas pour partager cette immondice que son collègue absorbait. Toutefois, signe de compassion pour ce dernier, Maniglio referma la porte derrière lui, ne voulant pas que qui que ce soit, n’aperçoive le videur dans cet état.

"Tu n’avais pas dis avoir arrêter ? Qu’est-ce qu’il ta fait replonger ?"

Malgré le dégout que pouvait lui provoquer la scène, Jake préférait en savoir plus, plutôt que de juger directement l’homme. Il ne s’était jamais occuper de qui que ce soit de stone, et son expérience avec la drogue était presque vide. Disons qu’il avait tenter une ou deux fumettes jeune, mais il avait vite arrêter. Au moins, s’il devait s’occuper d’Eriksson, Jake était conscient que cela sera long et difficile.
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Omer Eriksson
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Mer 9 Fév - 17:58
Jake ₰ Congé et Léthargie


Omer observa d’un oeil détaché celui qui avait accepté son invitation. La porte se referma avec son grincement habituel, et le videur ne sembla pas le moindrement du monde affecté par le regard sévère qui lui était destiné. Il en avait vu bien d’autres, dans bien des situations, et souvent même des pires.  Pires regards et pires situations. Avec la fougue d’un animal blessé, Omer observait son collègue d’un air combattif, presque hargneux. Il sentait bien le sermon qui arrivait. Jake était réputé pour ceux-ci quand il s’agissait d’une simple bière. Alors que dirait-il des gélules sur la table d’appoint?

Le barman se montra décevant, à cet égard, heureusement pour Omer, et se contenta de deux petites questions d’apparence simple, presque banales. Pourtant, la réponse était compliquée. Une personne plus songée que le turcophone aurait pu se demander si on pouvait réellement arrêter d’être accro. La consommation, ou l’addiction plutôt, n’était-elle pas une maladie incurable? Omer était encore bien loin de ces considérations philosophiques, qu’il laissait aux pelleteurs de nuages.

Quant à savoir ce qui l’avait fait replonger, c’était tout aussi complexe. Un savant mélange entre un deuil et sa déprime qui tardaient à se faire oublier, une solitude accrue dans ce nouvel environnement, un sentiment d’impuissance décuplée par la proximité constante de gens dotés de capacités inhumaines, beaucoup trop de temps libre et, finalement, ce qui était l’excuse facile, et présentable. L’excuse qu’on ne remettrait pas en question, et qui évitait qu’il ait besoin de parler de lui-même, ou de choses intimes.

- T’en penses quoi ? débuta-t-il en répondant avec effronterie et efficacité aux deux interrogations à la fois. J’avais du thune.

Le regard du New Jersiais se posa sur la télévision pendant un instant. Émerger après la félicité libératrice que lui apportaient ces petits miracles de la chimie n’était jamais évident. La présence de Jake n’arrangeait pas les choses. Toutefois, il dégrisait assurément et la reprise du contact avec la réalité ne se faisait pas sans heurts. Déjà, il avait besoin de pallier au mal de tête qui s’annonçait.

- T’veux du café ?

Quelques secondes plus tard, comme si se décider à poursuivre son idée dans le mouvement était particulièrement ardu, Omer se releva lentement de son siège et se dirigea vers sa minuscule cuisinette en traînant des pieds. Ça cogitait doucement alors qu’il préparait la cafetière, la rare envie d’une clope faisant irruption dans son esprit.

Alors que l’eau commençait à couler à travers le filtre pour tomber dans le silex, Omer se prit à se demander ce que Jake faisait là. Enfin, ce qu’il faisait toujours là, maintenant qu’il savait qu’il était effectivement vivant, et ni enclin ni en état d’aller bosser. Voilà qu’une paranoïa que le videur appelait méfiance naissait en lui.
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Jake Maniglio
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Jake Maniglio
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Mar 15 Fév - 9:33
Jake eut la naïveté de penser qu’Omer allait lui raconter une belle histoire larmoyante. Du moins, se justifierait en expliquant avoir eut une sale journée, que quelqu’un chose la motivait à se shooter. Mais non, l’humain eut l’effronterie de lui répondre avec sarcasme. Il était dans le ton de la provocation et non de l’apitoiement. Disons que dans cet état, il était difficile pour le lycanthrope de le prendre en pitié. N’importe qui sans doute se dirait qu’il valait mieux laisser le videur dans ses ennuis, qu’il ne méritait aucune aide. Mais ce n’était pas dans les habitudes de Jake. Même s’il n’exprimait aucune compassion, voir son collègue dans cet état le peinait.

"Et tu ne pouvais pas dépenser ton fric autrement de plus utile ?"

Dire avoir juste de l’argent comme motif pour se droguer, il trouvait cela un peu trop léger. Peut-être qu’Omer voulait se faire passer pour un cas irrécupérable, qu’on le considère comme une épave fichue à cause d’un profond dégout de soi même ? C’était la psychologie de comptoir que se faisait Jake, s’accordant bien à son tempérament et qui justement, le motivait du contraire.

"Non merci." Répondit-il froidement à l’offre de café, mais le drogué était déjà partit vers sa cuisine pour en préparer.

Maniglio n’avait à cœur de se délecter, surtout ici et maintenant. Il ne pouvait s’empêcher d’éprouver une certaine contrariété contre son collègue. Depuis qu’il a quitter New-York, le garou ne pouvait s’empêcher d’avoir ce trait paternaliste avec presque tout le monde. On le comprendrait si on savait ce qu’il avait vécu et supporter depuis des années. Qu’on apprécie ou non, il faudra le vivre avec car Jake ne risquait pas de changer de son côté.

Le loup-garou examina l’humain, bras croisé sur le torse, l’expression sévère. Eriksson était dans un état effrayant. Torse nu, il avait la mine pâle, ressemblant à un zombis qui avait au moins, gardait assez de conscience pour rester humain. Il se souvenait de lui, quand ils se sont rencontrer et bosser ensemble, quand Omer semblait plus « vivant », en meilleur santé quoi. Et là, le voir comme ca c’était un choc. On aurait dit aussi quelqu’un de gravement atteint et arrivait en fin de vie. D’où l’image du zombis. Si cela se trouve, Jake était arriver à temps, avant qu’Omer n’aille plus loin dans sa consommation.

"Tu te rends compte que tu peux perdre ton job comme ça ?"
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Omer Eriksson
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Lun 28 Fév - 21:46
Jake ₰ Congé et Léthargie


La contraction des vaisseaux sanguins dans le crâne d’Omer commençait déjà à se faire ressentir, lui donnant l’impression que c’était la boîte osseuse qui se faisait doucement trop étroite pour son cerveau. À son air hagard, il devait être difficile pour un regard externe de déterminer s’il n’avait pas entendu, compris ou décidé d’ignorer la précédente question de son collègue. Tout comme sa réponse quant à vouloir ou non une tasse de liquide brun, à en juger la carafe qui se remplissait plus que de nécessaire. Avec Omer, il fallait dire que c’était toujours tout ou rien : une personnalité intense.

Les fesses contre le plan de travail, dans une position qui lui donnait autant de prestance qu’il n’en avait eu un instant plus tôt au salon, Omer attendait que l’extraction soit complétée. D’un air absent, sa main gauche, du côté de sa manche d’encre, vint lui gratter le torse, un peu à droite de la vierge à l’enfant qui y était dépeinte dans un style évoquant la Catrina sud-américaine. Un pincement au cœur, il repensa à Nina. La culpabilité se mêlait ainsi au venin dangereux de pensées qui affluaient dans son esprit, sous l’apparent vide intellectuel qu’il offrait aux regards que l’on déposait sur lui.

S’impatientant contre cette cafetière qui prenait beaucoup trop de temps, le videur ouvrit la porte d’une armoire, sans la moindre délicatesse, et en sortit deux tasses. Au cas où le barman change d’idée. Avant même que la machine à café n’indique avoir terminé sa besogne, mais alors que le niveau de liquide atteignait déjà la ligne blanche où les lettres MAX avaient déjà connu une meilleure lisibilité, Omer en attrapa la poignée et versa le liquide noir dans sa tasse. Il remit la carafe en place, sans porter attention au chuintement de l’eau qui s’évaporait sur la petite plaque chauffante, ou au hoquet de l’appareil lors du retour du réceptacle.

Alors qu’il se rendait innocemment dans ce qui lui servait de garde-manger pour y chercher du sucre, Omer abattit soudainement son poing contre le comptoir de la cuisine. Jake avait non seulement l’audace de venir le déranger chez lui, voilà qu’il ajoutait l’insulte à l’injure. L’outrecuidance du tempérant dépassait les brèves limites de ce que Omer pouvait accepter. La voix enrouée, comme s’il peinait à la maîtriser entièrement – ce qui n’était d’ailleurs pas tout à fait le cas –, le videur répliqua à l’affront de celui qui portait un patronyme italien.

- Je l’sais, ouais. Et bien pire encore.

En deux enjambées, Omer se retrouva dans le petit passage menant de la cuisine au salon, et se planta à l’entrée de celui-ci sans n’avoir véritablement pris de pause. La cafetière émit un signal strident, qui fut ignoré.

- J’ai touché l’fond du baril. J’sais c’que c’est. Puis j’m’en suis sorti, et j’ai tout perdu.

Les poings serrés à ses côtés, mais toujours pas levés, la méfiance d’Omer prenait le dessus : le cabot n’était certainement là que pour se moquer de lui.

- Si t’es rien que v’nu pour m’dire qu’j’suis un raté, c’est bon, j’ai compris le message.

Le plus petit des deux hommes enjoignit alors son comparse à s’asseoir dessus et à partir, en des termes plus directs. Omer fulminait, et Jake n’en était que partiellement responsable : le mal de cervelle qui opérait dans l’ombre s’était de son côté allié à un acouphène strident.
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Jake Maniglio
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Lun 7 Mar - 9:14
Omer lui faisait peine à voir. Le videur lui paraissait comme un malade chétif qui se ferait mettre à terre même par un gobelin bourré. Une sorte de marionnette désarticuler, dont le moindre coup le faire tomber au sol. Pourquoi ? Pourquoi donc s’était-il mit minable se demandait le lycanthrope. Il ne comprenait pas ce comportement autodestructeur, ce bon vouloir de prendre des risques de tout gâcher, de tout perdre. Omer pouvait perdre son emploi, et sans argent, il pourrait perdre ce « charmant » appartement. La ville s’efforçait de prendre soin de ses habitants, mais comme Eriksson était un humain, se pourrait-il qu’il ne soit pas une priorité ?

Le coup de poing contre le comptoir de la cuisine ne le fit par sursauter. Jake s’y attendait un peu à une réaction hostile de quelqu’un qui aurait le cerveau à moitié consommer par des substances illicites. La passivité du videur se changea en agressivité. Sans doute un mot sensible, une réaction qui déplut à ce dernier et suffisait à le faire sortir de ses gonds. Mais Maniglio n’allait pas s’excuser. Or de question, il assumait ce qu’il disait et faisait, et si pour aider Omer, il fallait le secouer ainsi, alors le garou agirait de la manière.

Jake toisa du regard l’humain qui s’emportait, écoutant ses élucubrations. Il ne connaissait que peu l’histoire d’Omer, et des possibles raisons ayant pousser son collègue à finir ainsi. Mais pour Jake, rien ne justifiait de se mettre à mal, de se droguer et ruiner sa vie. Pas qu’il accordait à Eriksson une grande affection. C’était juste un collègue, et le soucie qu’il lui apportait pouvait être apporter à n’importe qui comme une forme de charité chrétienne, alors même que Jake ne fut pas un croyant.

"Je ne suis pas venu te dire ça. Juste m'assurer que tout allait bien et de ce que je voie..."

Jake changea immédiatement d’approche. Il baissa les bras pour poser ses mains sur ses hanches, brisant ainsi cette armure imposante qu’il affichait. Son visage même s’adoucit. Il n’était pas habituer à traiter avec quelqu’un de défoncer, cependant il voulu se montrer le moins agressif possible. Marteler Omer de reproches sur un ton autoritaire risquait de peu fonctionner. Pouvait-il se montrer plus familier alors que leur relation restait des plus minime ?

"Ecoutes… J’ignore pourquoi et ce qu’il se passe pour que tu fasses ça. Parles moi s’en si tu veux ou non. Mais.. Te défoncer comme ca ne va que t’apporter des ennuis. Harrison pourrait te virer pour ca et tu feras quoi pour t’en sortir après ?"

Leur patron avait certaines limites. On répétait souvent que c’était un miracle qu’il n’eut pas renvoyer Jake pour empêcher les gens de trop consommer. Mais face au cas d’Omer, sa patience risquait d’être rompue. Le loup-garou le voyait bien crier haut et fort que le videur était virer. Qui ne le ferait pas ? On pourrait se dire qu’Omer l’aurait chercher et devait se débrouiller avec ses problèmes. Et si Jake était aussi obnubiler par son projet personnel, il ne se sentait pas le cœur d’abandonner quelqu’un qui allait si mal. Cependant, il sentait qu’il allait au devant d’un gros risque, et que s’il voulait s’y aventurer, il devra s’imposer des limites. Voila pourquoi, avant d’annoncer quoi que ce soit, Maniglio inspira fortement disant par la suite :

"Je veux bien t’aider."

Bien entendu, il ne s’attendait pas à voir Omer acceptait volontiers son aide. Il se préparait à de la résistance, des reproches, bref qu’il chasserait violemment cette main tendue. Mais Jake n’était pas du genre à rester sur un premier échec, il donnera et insistera autant qu’il le pourrait. Car quand il proposait son secours, ce n’était jamais par soucie de bonne image ou de conscience. La sincérité le poussait souvent à jouer au bon samaritain, à l’exaspération d’autrui souvent.
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Omer Eriksson
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Lun 4 Avr - 20:21
Jake ₰ Congé et Léthargie


Omer était prêt à grogner et aboyer au visage de ce loup détrempé, qui venait se bidonner chez lui. Peut-être était-ce grâce à ce fichu mal de tête qui usait sa patience autant qu’elle le décourageait de parler fort ou de faire de mouvements violents, mais Omer ne répondit pas. Il ne rétorqua pas à savoir qu’est-ce que le bon samaritain était venu lui dire, alors. Il se contenta de doubler le mécontentement dans son regard lorsque Jake mentionna les observations qu’il pouvait faire. Cela sembla suffire à lui laisser mettre sa phrase en suspens.

Omer fit un pas vers le salon et l’attitude du barman changea aussitôt. L’italien semblait désormais intimidé par le locataire des lieux, furax et à moitié à poil. Maintenant qu’il ne se prenait plus un mur de désapprobation aussi flagrant en plein visage, Omer ne réalisa pas que son non-verbal s’ajusta en conséquence. Ses poings se délièrent légèrement, permettant à nouveau la circulation du sang au-delà de la première phalange. Il y eut un instant de silence électrique, et le tempérant reprit la parole. Omer passa sa langue sur ses lèvres. Il serait bien incapable de formuler une réponse à ce sur quoi Jake s’interrogeait. Il avait du pognon, et l’envie immédiate de le dépenser. S’évader d’une réalité douloureuse lui apparaissait toujours comme une excellente option, que ce soit parce que l’addiction l’y poussait, ou parce qu’il oubliait le crash qu’il subissait chaque fois qu’il remettait les pieds sur terre, généralement le visage d’abord.

Sans se rendre compte du message que cela pouvait envoyer, Omer porta sa paume contre son oreille, pour y taire, ou camoufler le bourdonnement qui y vibrait toujours. Il passa sa langue contre l’arrière de ses dents, cette fois, en réfléchissant. Il avait déjà dit à Jake qu’il avait conscience du sort que Harrison lui réserverait, et il savait que, comme à chaque fois, il s’en sortirait. Comme de toutes ces bagarres, comme de toutes ces évictions. Les coquerelles sont réputées indestructibles. Il était une coquerelle, après tout. C’était le surnom dont il avait hérité, dans les rues de New York. Omer immobilisa sa main sur son oreille, une grimace sur les lèvres, où se mêlaient l’inconfort de sa situation crânienne et un vil amusement face à la naïveté de Jake. Un amusement qui ne parvenait pas à chasser les spasmes qui contractait sa paupière.

- J’me débrouillerai. J’ferai de la revente ou des bagarres ; des vols s’il faut. Y’aura toujours quelqu’un prêt à payer pour que’que chose que j’peux offrir.

Même s’il s’agissait d’assurer un peu de compagnie durant une trop longue soirée. Ça n’était pas son heure la plus glorieuse, ni quelque chose qu’il évoquerait à voix haute, tant il en avait honte, mais qu’il referait si ça devenait une question de survie. Enfin. Ça avait failli mal se terminer pour lui. Dans la recherche de l’oubli, c’était presque la vie qu’il aurait pu perdre. Enfin, tout ça c’était depuis longtemps de l’histoire ancienne. Pourquoi ne réalisait-il que maintenant qu’elle était en train de se répéter ? Sans Nina pour l’accompagner et lui donner une raison d’être une meilleure version de lui, Omer sombrait à nouveau.

Évidemment, l’homme qui inculquait à la perfection le citoyen modèle offrit son aide au consommateur. Un regard dardant lui fut automatiquement destiné, mais l’hôte parvint à ne pas envoyer paître à nouveau son visiteur.

Eriksson abandonna le combat qu’il menait contre son tympan, pour réaliser ensuite que l’acouphène s’était envolé comme il était venu. En quelques enjambées, Omer traversa le petit salon. Il s’arrêta à la porte de sa chambre, par l’ouverture de laquelle il était possible de voir ses vêtements en piles quelconques. Omer hésita un instant, jura en turc, et fit face au siège qui le séparait désormais de Jake. L’agacement était toujours perceptible dans sa voix, mais Omer se sentait surtout las. Las et apathique, fatigué et affamé.

- J’avais un bon job. Ça m’a pas empêché d’le perdre, déclara-t-il comme on fend une bûche. Un boulot d'ouvrier sur un chantier. Du travail physique, bien rémunéré, dont il avait été fier. Il disparut ensuite dans sa chambre, son poing en rencontrant à deux petites reprises l’encadrement. Alors qu’il y fouillait, un gargouillis sonore résonna dans la petite pièce. Un instant plus tard, le turcophone fusait à nouveau dans le salon, en passant un t-shirt au-dessus de sa tête. Son ton était encore rustre, mais désormais presque entièrement dénué d’agressivité. Penser à Nina lui faisait toujours du bien.
- J’ai arrêté d’y aller parce qu’j’avais honte. Mon ex pensait que si je leur avais expliqué, j’aurais p’t-être pu garder mon job. J’t’ai dit de t’asseoir.

Avec fermeté, Omer appuya sur l’épaule de son collègue pour qu’il prenne place sur le siège défoncé, et se dirigea vers la cuisine. Après avoir vérifié que sa tasse était toujours assez chaude du liquide noir, Omer en versa un peu dans une nouvelle tasse, qu’il alla porter à celui qui avait osé lui faire l’affront de refuser un café.

Omer prit une longue lampée avant de se laisser tomber sur le canapé. Quelques gouttes de sa boisson allèrent éclabousser un coussin. Moins avachi qu’à l’arrivée de son collègue, le videur poursuivit.

- Elle disait aussi que j’devrais admettre que… Omer prit une nouvelle gorgée, plus courte, et garda la tasse devant son menton, levant un regard par en-dessous d’enfant coupable, … que j’ai un problème. De dépendance.

Il avait été certain que non, pourtant. Après le déni et la révolte, il avait vécu de belles années avec Nina. La drogue ne lui traversait plus l’esprit. Il s’était même trouvé un nouveau boulot, dans un garage de mécanique. Boulot qu’il avait perdu quand il l’avait perdue, elle. Car il avait cessé de s’y présenter. Et s’il n’avait pas consommer depuis son décès, ça tenait peut-être davantage de la chance que de sa résilience ou de sa force d’esprit. Sa main tremblante alla s’appuyer son genou, sans que cela ne diminue les ondes qui naissaient et s’entrechoquaient dans le contenant. Il pourrait toujours prétendre que c’était le sevrage, et non la peur, qui l’agitait ainsi. Pas la peur de l’échec, ou de l’inconnu, ni de la difficulté de ce qui l’attendait, et certainement pas celle d’être jugé par le barman, ou même qu’il aille raconter des salades à son propos sur les toits.

Il était une conclusion à laquelle Omer était arrivée il y avait bien longtemps. Sans elle…
- J’suis une épave, mec. T’es sûr que t’as envie d’essayer de m’aider?

L’œil d’Omer se releva un court instant en direction du loup-garou. Suffisamment longtemps pour jauger de sa réaction, mais pas suffisamment pour que leurs regards s’accrochent et qu’il doive le soutenir.
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Jake Maniglio
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Dim 10 Avr - 13:25
Jake était là, à examiner d’un air sans doute sévère le junkie devant lui. Il essayait de comprendre comment l’humain a put finir comme ça, d’où lui venait cette rechute. Lui, n’avait jamais céder à l’appel de la drogue, ou peut-être un joins ou deux, mais ca ne l’attirait pas plus que cela, même quand son âme était meurtris, que la douleur fut intense quand il eut peur ceux qui lui furent si chère, jamais il n’eut l’idée de fumer ou consommer quelque chose. Peut-être que la drogue justement était un peu comme avec les transformations. Le goût de la puissance, de se sentir sans limite pouvait faire perdre la tête. Et quand on la maîtrisait, ou même qu’on s’empêchait de se changer pendant un moment, on pouvait ressentir le besoin de redevenir cette force de la nature. Montrer aux autres ce qu’on pouvait faire, ressentir cette puissance encore qui semblait pouvoir venir à bout de n’importe quoi.

Jake mentirait s’il disait qu’il n’avait jamais éprouver cette envie de se transformer pour déchainer sa violence. Quand quelque chose l’agaçait ou pire, le révulsait. Quand le stresse était trop fort aussi, le barman avait l’impression d’entendre son loup intérieur grognait pour sortir et se défouler. La drogue était-elle un sentiment proche ? D’un côté, Maniglio le voudrait bien car il pourrait se dire qu’il serait en mesure de comprendre et aider.

Le lycanthrope ne disait rien, bras croisé il écouta l’humain lui parlait de son boulot d’avant et de comment il l’avait perdu. Il mentionna aussi son ex. Jake ignorait de qui, il s’agissait, mais cette mystérieuse jeune femme semblait être la voix de la raison. Sans doute l’avait-elle quitter à cause de sa dépendance. Mais Jale ne voulait rien affirmer, préférant écouter et apprendre. Le videur voulu le faire assoir avec fermeté, appuyant sur son épaule. Des forces bien futiles face à un loup-garou. C’était comme essayer de faire tomber un chêne à main nus. Néanmoins le barman à ascendance italienne consentit à s’assoir.

Omer offrit tout de même un café à son invité surprise, avant de prendre place dans le canapé en face. Il avait une sale tête. Jake l’eut connu en meilleur forme, avec des formes et des couleurs plus séduisante que là où il n’attirerait que des gothiques perturbés et morbides. En réalité, il lui faisait beaucoup de peine. Si les deux collègues devaient sympathisés et faire connaissance, Jake n’aurait jamais imaginer dans ce genre de contexte. Néanmoins il n’allait pas de défiler. Après tout ce qu’il venait de lui raconter, Eriksson lui demanda au final, s’il tenait vraiment à aider quelqu’un comme lui ? Une « épave ». Le loup-garou posa son café sur le côté sans le boire, afin de se pencher vers lui et enfin lui répondre.

"Je t'aiderais si tu veux. Tu as réussis à ne plus rien toucher pendant un moment, alors je viendrais à ton aide pour ne plus rechuter."

Il avait en face de lui quelqu’un allant vraiment mal et où sifflait, même de manière infime, l’espoir qu’il puisse être sauver. Jake ne voulait pas voir dans le journal que son collègue soit retrouver mort d’une overdose ou autre chose alors que la veille il était en fasse de lui et pouvait encore éviter une fin tragique. Omer n’était peut-être pas un homme facile, mais Maniglio non plus. Ils étaient deux forces de caractères bien fortes, sans doute ce qu’il fallait.

"Tu as peut-être toucher le fond là, mais tu peux remonter si tu acceptes la main que m’ont te tends et ce qu’il faudra faire par la suite."

Un peu comme si Erisksson devait signer un contrat, il n’avait qu’un mot à dire pour sceller l’accord et accepter aussi bien le bon que le mauvais de la part de son nouvel « ange gardien ».
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Omer Eriksson
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Mer 20 Avr - 21:59
Jake ₰ Congé et Léthargie


Le regard fixé sur le contenu tremblotant de sa tasse, Omer regrettait déjà ses dernières paroles. Ça n’avait rien de personnel envers Jake, loin de là. Enfin, dans un sens si : il tenait l’humanité comme personnellement responsable de ses affres et de ses malheurs, surtout relationnels. Principalement, Omer n’avait pas l’habitude de se livrer et de parler de lui aussi facilement. S’il y avait bien une chose qu’il avait apprise – l’une des rares leçons qu’il ait réellement retenues, d’ailleurs – c’était que les faiblesses ne servaient qu’à cogner dessus. En montrer, c’était donc s’exposer tout autant. Il ne pouvait faire confiance à Jake ni à quiconque, pas même à lui-même.

Cet aveu, cette admission d’une défaillance chronique de sa personne, bien que facilement observable, revenait pour lui à se mettre un peu trop à nu auprès d’un peu trop un étranger, et Omer se crispa à nouveau, légèrement. Un maigre grognement s'échappa même de ses lèvres. Il avait peut-être fait une erreur, non pas décisionnelle, mais exécutive. Prendre le taureau par ses cornes de démons et affronter sa toxicomanie était certainement la bonne chose à faire – s’il parvenait à s’y tenir – et demander de l’assistance ne devrait pas être ressenti comme un tel pari. C’était pourtant le cas, quand tous nos anges étaient tombés comme des mouches et qu’on ne savait plus à quel saint se vouer.

Le son caractéristique de la tasse que Jake boudait, déposée à ses côtés, vint meubler le silence, suivie par le fauteuil qui craquait alors que son poids se répartissait différemment, et enfin ce minuscule, généralement inaudible smack des lèvres qui se séparent au moment de prendre la parole. La première phrase du barman déplut au videur. Ne venait-il pas de dire qu’il désirait l’aide du lycan? Lui faudrait-il en plus qu’il la lui mendie, sur les genoux, prêt à embrasser ses pieds? Par réflexe, il arqua le cou pour dévisager Maniglio. Omer se redressa ensuite, tranquillement, et but une gorgée rapide à même sa tasse. Il n’aimait pas particulièrement la manière par laquelle Jake se plaçait quasiment en héros, selon sa propre interprétation, du moins.

Un spasme agita la joue du tatoué, tirant ses lèvres en une grimace, le temps d’un clignement d’œil. Jake poursuivait, usant de cette expression détestée : Omer avait bien compris qu’il n’y avait jamais de véritable fond à toucher, puisqu’ils étaient tous escamotables, pour tomber de plus haut si nécessaire, sans avoir besoin de se relever. Omer observa un instant les mains du barman, comme s’il n’était pas certain que ce dernier concrétiserait sa propre métaphore. Il n’aimait pas vraiment se faire dire quoi faire, et était déterminer à prendre lui-même son destin en main. S’il ne le dit pas ainsi, son intention n’en restait pas moins manifeste pour autant.

- Si tu veux m’aider, tu pourras r’tourner dire à Harrison que j’suis pas en état de rentrer ce soir? J’serai là d’main et j’lui expliquerai.

Et si Harrison décidait de le mettre à la porte, ce serait tant pis. Il trouverait bien autre chose pour payer ses dettes et ses factures. Il lui semblait simplement que, dans ces circonstances, l’assiduité et l’honnêteté lui seraient probablement plus utiles que la ruse et la fuite. Était-ce un moment de félicité et de clairvoyance, une inspiration divine ou un coup de génie, allez savoir. Toujours était-il que le videur poursuivit sur sa lancée, maintenant qu’il avait été touché par la Sagesse.

- Je vais aller me reposer et quand tu r’viendras demain, tu pourras m’accompagner à une réunion.

C’était effronté, quasiment présomptueux, mais si Jake voulait réellement aider Omer, cela impliquait forcément de lui tenir compagnie et le distraire au moins le temps qu’il commence son sevrage et se trouve un groupe de soutien plus officiel. Il ne restait plus, pour l’instant, qu’à se débarrasser des substances en sa possession qu’il n’avait pas encore consommées. Un sentiment de vide l’envahit à cette pensée.
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Jake Maniglio
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Sam 30 Avr - 14:25
Maniglio n’avait pas pour habitude d’aider un toxicomane. Il n’avait que peu d’expérience pour ne pas dire du tout. Mais il possédait ce quelque chose de si particulier qu’on nommerait « L’instinct. » Il était mût par l’idée d’aider, de sauver. Et pourtant, il ne cherchait pas à se faire passer pour un héros. Si on lui disait qu’il en était un, le lycanthrope rirait bien de cette comparaison. En réalité, il se sentait davantage motiver d’aider son prochain. Il n’avait besoin de connaitre quelqu’un de longue date pour vouloir le faire.

Le loup-garou était donc bien doter de cette fibre du bon samaritain, néanmoins il ne fallait pas s’attendre à un salvateur qui exprimerait la plus grande des douceurs envers celui qu’il désirait secourir. Que l’on aime ou pas, Omer devra aussi bien supporter les moments compatissant du lycanthrope, que les plus difficiles où le loup se montrera intransigeant. Et ça, l’humain devait s’en rendre déjà compte en voyant les étranges grimaces qu’il faisait. Il découvrait surement la nature du barman, mais heureusement il ne revenait pas sur sa parole, gardant courage de continuer.

"Ok pas de soucis. Je lui dirais ça."

Même s’il gardait ce masque impassible et ce ton neutre, Jake était en réalité content d’entendre dire qu’Omer allait assumer. Il prenait ses responsabilités et même si son avenir restait incertain, le lycanthrope espérait qu’Harrison saurait se montrer compréhensible et donnerait une seconde chance pour Omer. Sinon, le loup-garou pourrait parler en sa faveur et convaincre leur patron. A voir comment les choses se passeront.

Bizarrement, du moins j’ignore comment épelait ce qu’il se passait, Maniglio était plutôt satisfait. En réalité, en écoutant Omer, le garou éprouvait davantage de compassion. C’était drôle, mais malgré son aspect cadavérique et son mauvais ton, le barman voyait d’un coup le drogué de manière plus plaisante. L’espoir sans doute de le voir chercher à s’en sortir l’encourageait. Après, Jake n’était pas naïf. Il savait d’avance que ce ne sera pas facile, qu’il y aurait des hauts et des bas. Que l’humain pouvait reconnaitre des rechutes, que des coups bas encourager par la drogue risquait de se faire. Mais néanmoins, le lycanthrope ne voulait pas reculer et se jura de tout faire pour l’aider jusqu’au bout, quitte à supporter l’insupportable.

"Ca marche. Je repasserais demain matin alors. Reposes toi donc." Jake se releva et réajusta sa veste, se préparant à y aller. D’un côté, ca l’inquiétait un peu de devoir laisser seul Eriksson. Mais il n’allait pas lui imposer sa présence trop longtemps. Au moins, il s’était rassurer de son état, qu’il était toujours vivant. Et maintenant, il existait un plan de batail du moins un début, pour l’aider à s’en sortir.

"Et s’il faut, je te trainerais pas la peau du cul pour que tu y ailles." Une façon de dire qu’il pourra compter sur lui pour l’accompagner et l’encourager tout le long.

Jake se dirigea donc vers la sortie, acceptant donc de laisser en paix pour le reste de la journée son collègue. Ca lui faisait vraiment quelque chose, une boule quelque part qui le dérangeait. Mais le lycan voulu rester confiant. Déjà, quand il sera sortit, il téléphonera au patron pour le prévenir qu’Omer n’allait pas du tout bien, qu’il était dans un tel mal qu’il n’a pus téléphoner à qui que ce soit. Ensuite, le reste sera entre ses mains. Jake venait de s’engager dans une de ses histoires les plus compliquées qui allait profondément l’impacter.
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Omer Eriksson
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Ven 10 Juin - 22:11
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Les compères avaient une ébauche d’entente. Un contrat officieux qu’ils tiendraient avec un peu de chance tous deux. Omer ne pouvait honnêtement prétendre pouvoir dire s’il se méfiait davantage de la parole de Jake ou de la sienne. Il se releva en écho au barman, lentement, et chancela sur ses jambes. Sa langue tenta de peine perdue d’hydrater ses lèvres sèches, et le revenant dut se rabattre sur sa tasse de caféine pour chasser l’impression pâteuse qui conquérait si rapidement sa bouche.

Reposant sa tasse sans contrôler l’impulsion de son mouvement, l’extraction de baies dansa dangereusement pendant que le New Yorkais rattrapait son visiteur à la porte. Il grimaça un rire rauque qui ne laissait entrevoir qu’il était honnête et amusé, et porta sa main à la nuque de Jake, qu’il agrippait avec une force surprenante pour un mort-vivant. Rien de comparable à la créature surnaturelle, mais tout de même étonnante vu son état.

- Dans tes rêves, mec, répondit-il à la menace bon enfant de son collègue.

Son œil encore un peu vitreux se déposa dans celui de Jake, dans un mouvement rappelant la démarche des pigeons, et sa main fit de même sur son épaule.

- Merci, mec.

Sans compter y mettre davantage de formes, Omer rentrerait chez lui et dormirait, laissant Jake seul sur le seuil. Il en avait d’ailleurs amorcé le geste, comme un pantin désarticulé : un pied s’était tourné vers l’intérieur de son antre en même temps que son regard, alors que le reste de son corps restait en place. C’est ainsi qu’il réalisa l’oubli magistral qu’ils étaient en train de commettre. Une omission qui pourrait anéantir leur accord dans l’œuf. Les substances illicites qui se trouvaient toujours sur la table basse du salon.

- Une dernière chose.

D’une petite impulsion, Omer voulut amener l’attention de Jake sur ce que lui-même observait. Il libéra rapidement le lycanthrope de son emprise pour se diriger sur la scène de crime, invitant d’un geste vague Jake dans son sillage. Le pas hésitant, mais le regard décidé, il marqua la distance, et entreprit de se débarrasser de la drogue qu’il lui restait. Quand bien même ne s’agissait-il que de poussière.

Omer tira la chasse en observant cette folle dépense ainsi gaspillée dans un tourbillon malfaisant. Il resta planté là un moment, ne raccompagnant pas Jake à la porte, et lorsqu’il se bougea enfin, il se laissa choir sur le divan défoncé, sans porter attention aux deux cafés déjà froids qui embaumaient le salon, et se mit à ronfler en moins d’une minute.
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Jake Maniglio
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Sam 18 Juin - 8:08
S’occuper d’une personne dépendante aux drogues, voilà un véritable défi. Maniglio ne savait trop dans quoi il s’embarquait et se doutait que cela sera long et difficile pour eux deux. Mais malgré le caractère renfrogné qui l’accompagnait depuis des années, le loup-garou restait animé par la compassion envers son prochain. Il connaissait à peine Omer, et pourtant, au fond de lui, il voulait l’aider sans rien attendre en retour. Si l’humain se montrait aussi disposer à vouloir changer, à chercher à s’en sortir, alors c’était bon signe et faciliterait le processus.

Jake fut un peu surpris par l’étreinte d’Omer quand ce dernier l’attrapa au niveau de la nuque comme marque amical, quelque peu « fraternel ». Sans doute agissait-il l’esprit embrouiller par la drogue. Ceci-dit, Eriksson restait un individu étrange, complexe et paraissant paradoxal. Très honnêtement Maniglio ne savait trop quoi penser de lui. Un humain en perdition ? Quelqu’un d’attachant ? Une personne dangereuse ? Associable ? Difficile à dire, seul le temps le dira et quand Omer se sera sevrer de toutes ces saletés, tout deviendra clair sans doute. Jake acquiesça d’un mouvement de tête.

Omer le libéra et voulu lui montrer quelque chose. L’humain se dirigea vers là où toute sa drogue l’attendait. Et, voulant visiblement prouver sa bonne foi, ramassa le tout pour le jeter dans la cuvette des WC. La vision faisait plaisir à voir tous les efforts qu’était prêt à faire Eriksson et convainquit le barman que son collègue était quelqu’un de bien au fond de lui. Omer avança à la manière d’un mort vivant pour se laisser tomber sur son vieux divan comme une grosse pierre. Tous ces efforts on eut raison de lui il fallait croire et avait besoin de récupérer.

Jake resta un instant là, à regarder. Ses yeux allèrent des toilettes à son collègue, méditant sur ce qu’il venait de voir, se disant qu’il était plus que près à accompagner l’humain jusqu’au bout. Il était curieux de savoir pourquoi Omer s’était donner à la drogue. Aujourd’hui, il avait parler d’une femme lui semblait-il, un souvenir l’ayant fait replonger. Quel était le passé de cet homme ? Jake devint curieux, mais ne voulu assumer son collègue de questions, surtout maintenant. Il s’approcha néanmoins de lui de quelque pas et s’adressa à ce dernier en haussant un peu le ton, pour s’assurer un minimum qu’il l’entende.

"S'il y a un problème, tu m'appelles ok ?"

L’entendait-il ? Jake n’était pas sûr. Alors il s’en alla, se dirigea vers la sortie, attrapa la poignée de porte et referma doucement sur lui, jetant un dernier regard à celui qu’il a promit d’aider tout le long. Pour le patron, il essayera d’être rassurant et si ce dernier menaçait de licencier Omer… Jake prendra sa défense.
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